"Dans chaque vision fugitive, je vois des mondes
Pleins de jeux changeants et irisés"
Constantin Balmont
Ces deux vers du poète russe Constantin Balmont (1867-1942) ont inspiré à Prokofiev l'idée générale de ce cycle des Visions fugitives. Au nombre de vingt, elles sont comparables pour leur époque à ce que furent les Préludes de Chopin pour l'époque romantique: à la fois ébauches et oeuvres achevées**.
Je vous en propose
deux extraits: (de mon CD Debussy/Prokofiev paru chez Atma)-la septième, légèrement brumeuse, courte légende impressionniste et évocatrice de la harpe...
-la quatrième, très dense et mordante, comme un couteau acéré qui poursuit sa proie sur le clavier, grrrrr......
Alternant entre lyrisme, cynisme, humour et poésie, les Visions fugitives de Prokofiev constituent un "kaléidoscope de ses procédés d'expression artistique, d'écriture et de technique pianistiques." **
Bonne écoute!
**(Guide de la musique de piano et de clavecin, sous la direction de François-René Tranchefort pp 579-580)