mardi 20 novembre 2007

Mon grand-père musical

Découvert aujourd'hui cette capsule vidéo d'une classe de maître d'Alfred Cortot, le maître de celle qui fut mon professeur pendant 10 ans, Yvonne Hubert.

L'extrait présente Cortot en train d'interpréter et d'enseigner "Der Dichter spricht", extrait des Kinderszenen (Scènes d'enfants) opus 15 de Robert Schumann.

Un moment d'une grande beauté.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est magnifique...
Les grands maîtres sont fascinant quand il savent parler de leur art..

Anonyme a dit…

fascinants

Michel a dit…

Il y a une poésie intemporelle, on se sent à la limite de percer les plus grands mystères lorsqu'on l'entend parler...

Anonyme a dit…

Fascinant !
Pour être honnête, je n'ai pas été aussi convaincue par l'interprétation musicale de Cortot que par l'extraordinaire magie de cet instant pris sur le vif. Le regard fixé sur l'horizon de son imaginaire, Cortot semble devenu aveugle à toute réalité, absorbé par une illumination quasi-spirituelle, laissant échapper ces paroles avec une voix qui semble venue d'ailleurs, ailleurs que lui-même, ce ton presque déclamatoire et ce visage si particulier semblant sortir tout droit d'une pièce de théâtre où la musique serait un accompagnement à l'évocation d'un lointain souvenir... Presque surréaliste ! Ce film est un petit trésor des plus incroyables.

Je serais curieuse de savoir ce que l'élève a pu réaliser, juste après, et comment Cortot s'est remis de cet instant de spiritualité extrême. Difficile de redescendre, après cela, vers des considérations pédagogiques souvent plus terrestres...

Lucie a dit…

En effet, poésie intemporelle... comme celle de Schumann dans cette page si pleine de mystère, dont le sens est trop souvent auculté par les pianistes qui l'abordent. La prochaine fois que je l'aurai sous les doigts, je penserai à cet univers de rêve de Cortot.